Les Belges et les investissements durables : un concept connu dans un environnement financier complexe à appréhender (1)

CBC Banque & Assurance présente les résultats de son 4ème Observatoire « Les Belges et leur épargne »

  • 2 Belges sur 3 mettent actuellement de l’argent de côté révèle l’Observatoire CBC « Les Belges et leur épargne ». Dans la lignée de ces dernières années, une large majorité des épargnants (87%) reste d’ailleurs indéfectiblement fidèle au compte d’épargne tandis que l’épargne pension remporte 44% des suffrages. Evolution notable toutefois dans les comportements, 23% des Belges se tournent désormais vers les investissements financiers.
  • Face à ce phénomène persistant d’épargne-réflexe, les investissements gagnent donc du terrain. Parmi ceux-ci, les investissements durables ont le vent en poupe puisque les Belges détiennent actuellement plus de €11.5 milliards en fonds SRI contre 6.5 en 2008. (2)
    Dès lors, à l’occasion de son 4ème Observatoire « Les Belges et leur épargne », CBC a voulu voir si ce type d’investissements, aujourd’hui beaucoup plus visible, pouvait faire bouger les lignes de cette épargne-réflexe.
  • L’Observatoire CBC révèle alors un paradoxe dans les priorités des Belges. Si l’existence d’investissements durables est bien connue (44%), seuls 19% des Belges citent ce critère comme déterminant pour leurs placements derrière le trio rendements (64%), risques encourus (48%) et disponibilité des fonds (35%).
  • Et la connaissance du durable n’implique pas pour autant une compréhension complète du concept. En effet, quand on interroge les Belges sur la définition d’un investissement durable, 33% ne sont pas en mesure de la donner. Et nombre de Belges ignorent plus précisément ce qu’ils peuvent attendre en termes d’encadrement et de la fiabilité de ce type d’investissements (61%) ainsi qu’en termes de rendement (49%).
  • De plus, les investisseurs belges ne connaissent pas la part de durable dans leur portefeuille (66%), alors qu’ils sont plus de la moitié (54%) à déclarer accorder de l’importance au profil durable de leurs placements. Plus de 6 investisseurs sur 10 (63%) se déclarent cependant prêts à remplacer leurs investissements classiques par des placements durables.

Avec plus de 260 milliards placés sur leurs comptes d’épargne, les Belges continuent d’entretenir « une épargne-réflexe ». L’Observatoire CBC confirme que si 2/3 des Belges mettent actuellement de l’argent de côté, une très large majorité d’entre eux (86%) opte d’abord pour le compte d’épargne devant l’épargne pension (44%). Par ailleurs, 1 Belge sur 2 ne donne pas d’horizon de temps à son épargne.

Les lignes commencent toutefois à bouger au niveau des investissements, 23% des Belges étant actuellement actifs sur les marchés financiers. Pour Xavier Falla, Directeur Général du marché des particuliers chez CBC « Depuis 4 ans que nous observons avec attention le comportement du Belge par rapport à son épargne, force est de constater que jusqu’ici peu de choses ont changé. Les Belges n’accordent toujours pas l’attention nécessaire à la destination de leur épargne. Ils mettent dans le même panier les ressources nécessaires pour des besoins momentanés et les réserves indispensables pour assurer leurs vieux jours. Ils ne sont pas encore suffisamment discriminant dans leurs objectifs et donc dans leur définition du risque qui varie en fonction de leur horizon de temps. Néanmoins, réjouissons-nous de voir apparaître un certain frémissement dans la mesure où, sans doute en raison de la faiblesse des taux, les Belges se tournent de plus en plus vers les investissements et diversifient ainsi leurs économies. »

Et lorsqu’on interroge les Belges sur leurs priorités dans la gestion de leur épargne, ils laissent place au rendement (64%) en tête du top 3, suivi du risque encouru (48%) et de la disponibilité de leurs fonds (35%). Pour Marie Lambert, Professeur de finance à HEC Liège (ULiège), « Les mesures de risque, de rendement et de liquidité doivent être considérées conjointement et sont des critères de décision indissociables. Il est surprenant que les Belges fixent un objectif de rendement comme priorité et n’aient pas d’horizon d’investissement. Cette étude confirme en quelque sorte qu’il existe différents biais comportementaux chez les épargnants belges qui présentent une capacité d’attention limitée en matière d’investissements et sont désarçonnés face à une quantité importante d’informations et de critères à prendre en compte sur les marchés financiers. Conséquence, les Belges voient à court terme et manquent de dynamisme dans la gestion de leur épargne.»

Une connaissance partielle et encore confuse

Alors que près d’1 Belge sur 2 (44%) connaît l’existence des investissements durables, moins de 20% des épargnants disent concrètement accorder de l’importance au caractère durable de leur épargne, révèle encore l’Observatoire CBC. Un paradoxe auquel s’ajoute une compréhension partielle de ce type de placements. Les Belges ignorent en effet ce qu’ils peuvent en attendre en termes de rendement (49%) tandis 61% d’entre eux déclarent ne pas savoir si les investissements durables sont suffisamment fiables et encadrés.

Et quand on interroge les Belges sur la définition d’un investissement durable, 33% ne sont pas en mesure d’en donner le contour. Pour 46% d’entre eux, un investissement durable est avant tout un investissement à vocation environnementale, tandis que les vocations sociétales et économiques ne sont que très peu citées, respectivement par 24 et 21% des Belges. « L’émergence des investissements durables est incontestablement une opportunité pour le particulier d’être un acteur dans la transition énergétique. L’intérêt croissant des investisseurs particuliers belges mais également européens symbolise une véritable prise de conscience. Ce mouvement durable a été initié par des préoccupations liées au changement climatique et à la nécessite de réduire nos besoins énergétiques et notre empreinte carbone. Le durable a évolué vers une notion plus large qui implique désormais une responsabilité sociétale. La confusion dans l’esprit des investisseurs belges qui se focalisent sur le pilier environnemental du développement durable est donc compréhensible. Reste cependant qu’un encadrement législatif et, au minimum, une uniformisation des critères de définition des investissements durables permettraient une meilleure lisibilité des produits disponibles et pourrait encourager les Belges, comme leurs voisins européens à intensifier ce mouvement durable déjà bien initié » ajoute Marie Lambert.

Le durable, facteur d’émancipation de l’épargne réflexe

En Belgique, près de 3 personnes sur 10 se définissent comme investisseur (27%), c’est-à-dire comme une personne ayant (ou ayant eu) un portefeuille composé d’actions, d’obligations et/ou de fonds de placement révèle encore l’Observatoire CBC. Et parmi eux, plus de la moitié (54%) déclare accorder de l’importance au profil durable des entreprises ou fonds de placement dans lesquels ils investissent, même si, à la question du pourcentage d’investissements durables que les investisseurs détiennent en portefeuille, 66% d’entre eux répondent l’ignorer et 27% disent en posséder.

Une majorité d’investisseurs belges (63%) disent cependant être prêts à remplacer leurs investissements classiques par des investissements durables. Et dans un portefeuille idéal, ils verraient même 45% d’investissements durables. Les investisseurs émettent toutefois la condition d’un rendement équivalent (83%) aux investissements classiques loin devant des risques encourus (47%) et des frais de gestion (41%) équivalents. « Notre Observatoire mesure l’émergence d’une vraie réflexion de fond quant à la nature des placements choisis par les Belges, avec une tendance significative au durable, même si cette réflexion doit encore être accompagnée. Si le durable existe et qu’il est de plus en plus visible, la pleine maîtrise du sujet reste à acquérir pour les Belges. Ils ont pris conscience de ces enjeux par d’autres biais et ils en viennent à se dire qu’ils peuvent aussi donner du sens à leur épargne. Gageons donc que nombre d’entre eux seront amenés à transformer ne fût-ce qu’une petite partie des milliards d’épargne dormants. Cela constituera un pas important pour favoriser la durabilité de la société sous toutes ses formes.» conclut Xavier Falla.

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(1) Observatoire CBC de l’Epargne réalisé par le bureau d’étude Ipsos, en juin 2018, auprès d’un échantillon représentatif de la population adulte belge
(2) Source : Belgian Asset Managers Association

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